La chirurgie mammaire peut impacter l’allaitement par différents mécanismes. Les principales causes chirurgicales sont les suivantes :
- Section des canaux galactophores
Si la chirurgie implique une section ou un déplacement du mamelon avec interruption des canaux galactophores (qui transportent le lait), cela compromet la capacité du lait à atteindre le mamelon. C’est souvent le cas dans les techniques où le mamelon est complètement détaché, puis repositionné (greffe libre du mamelon / technique dite de Thorek) - Dommages au tissu glandulaire
Lorsque une grande quantité de tissu glandulaire est retirée, les glandes mammaires productrices de lait sont partiellement détruites. Cela diminue la production de lait ou la rend insuffisante pour un allaitement exclusif - Lésions nerveuses
Le nerf principal de l’aréole, le nerf intercostal latéral, joue un rôle essentiel dans le réflexe d’éjection du lait. S’il est endommagé, cela peut affecter le réflexe de succion et la production de prolactine
Il est donc important chez les patientes jeunes de préserver au maximum les chances d’allaiter. Il convient donc d’adopter des techniques chirurgicales conservatrices.
Les techniques qui conservent l’attachement du mamelon-aréole au tissu glandulaire par un pédicule (supérieur, supéro-interne, inférieur ou central) permettent souvent une meilleure préservation de la fonction lactée. Elles maintiennent une partie des canaux galactophores et des nerfs intacts.