Quelle est la durée de vie d’une prothèse mammaire ?

En 2024 et avec les différentes études à notre disposition il est possible de dire que le taux de rupture à 10 ans est d’environ 15%.
Passé 10 ans, le taux de rupture augmente de façon importante ce qui implique une surveillance rigoureuse.

Il n’est pas conseillé de remplacer les implants mammaires systématiquement au bout de cette période. Cependant il convient de ne pas perdre les patientes dans la nature et de leur expliquer la surveillance nécessaire.
Un examen clinique annuel par le chirurgien, le gynécologue, la sage femme ou le médecin traitant est nécessaire.

Au bout de quelques années une échographie sera réalisée afin de s’assurer de l’intégrité des implants mammaires.

En cas de rupture de prothèse avérée, il convient de consulter un chirurgien plasticien.

Plusieurs facteurs influençant la durée des implants sont retrouvés :

• Le type d’implant : les implants remplis au sérum physiologique semblent moins durables dans le temps que les prothèses en silicone
• La qualité de l’implant : Il n’est pas rare de voir des patientes opérées dans des pays où le contrôle des dispositifs médicaux est moindre
• Les traumatismes répétés : la répétition de traumatismes peut au bout de plusieurs années favoriser une rupture
• L’exercice physique intense : les exercices répétés peuvent engendrer une rupture prématurée
• L’apparition d’une coque rétractile : une coque a tendance à contraindre la prothèse et donc à limiter sa durée de vie

La rupture prothétique n’est pas une complication de la chirurgie mais plutôt l’évolution naturelle de la chirurgie d’augmentation mammaire.

Il est très important de rassurer les patientes sur le fait que, détecter précocement (6 à 12 mois), une rupture n’a aucune conséquence néfaste sur la santé ni aucune conséquence esthétique.

Deux cas de figure se présentent régulièrement en consultation justifiant un remplacement de prothèses :

• Les prothèses sont rompues ou abîmées. Il y a donc un besoin médical au changement de prothèses
• Les prothèses sont intactes mais l’évolution du sein nécessite un remplacement associé à un geste complémentaire comme un lifting de la poitrine ou une augmentation de volume. Dans ce cas, le remplacement est justifié par un souhait esthétique. Si les prothèses commencent à vieillir, un changement de prothèses est réalisé dans le même temps opératoire

Dans tous les cas, le plus important est de se faire suivre dans les suites de son augmentation mammaire.

Une consultation annuelle avec son chirurgien ou son gynécologue permet de s’assurer du bon vieillissement des implants et ainsi de détecter de façon précoce une rupture.

La chirurgie comme la médecine est une science en perpétuelle évolution. Les fabricants de prothèses actuels travaillent afin de trouver des implants toujours plus résistants en apportant un résultat toujours plus naturel.

Les pistes d’innovations actuelles sont les suivantes :

• La chirurgie d’augmentation mammaire par technique mini invasive
• Amélioration des gels de silicone
• Renforcement de la paroi des implants tout en conservant une souplesse naturelle au toucher
• Nouveaux matériaux favorisant la biocompatibilité
• Implants biologiques en matrice tissulaire dérivée du collagène
• Les implants sur mesure par impression 3D

Tous ces points restent des pistes de travail dans les années à venir afin de trouver des implants “immortels” qui ne se remplaceront pas au cours de la vie.